FICHE TECHNIQUE CULTURE DU MANIOC

FICHE TECHNIQUE CULTURE DU MANIOC

Publish by : admin1 The : 05/11/2020 at 01h 34min 39s
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I. GENERALITES

FICHE TECHNIQUE CULTURE DU MANIOC

Le manioc est une culture très prisée en Afrique pour plusieurs raisons parmi lesquelles :

  • Elle s’adapte à plusieurs zones agroécologiques,
  • Elle résiste à la sècheresse,
  • Ses feuilles et ses tubercules sont consommées sous diverses formes tant dans l’alimentation humaine qu’animale, ce qui rend la demande forte.

Le manioc peut être cultivé de manière intensive en culture pure ou en culture associée.

II.ITINÉRAIRE TECHNIQUE DU MANIOC

II.1. Choix du site

Le manioc est une culture qui s’adapte à la plupart des sols et des climats. Le rendement du manioc sera meilleur s’il est cultivé sur un sol profond, bien drainé et riche en matière organique. Il est important d’éviter les précédents culturaux tels que le manioc, les cultures maraichères et éviter les sols très riches en azote. Les sols présentant une forte pente sont également déconseillés.

Il est toutefois très important de pouvoir choisir rationnellement le site d’implantation de son manioc en tenant compte d’autres critères tels que :

  • La proximité d’une source d’eau pour des éventuels traitements phytosanitaires ou pour l’irrigation,
  • L’accessibilité du site. Ce paramètre influe grandement sur le coût des approvisionnements et de l’écoulement, ainsi que sur le temps de transport.
  • La distance par rapport au marché. Ce paramètre influe également sur le coût des approvisionnements et de l’écoulement, ainsi que sur le temps de transport.

II.2. Préparation du terrain

La préparation du terrain se fait selon la zone dans laquelle la culture sera implanté.

  • Désherber,
  • Abattre les arbres/arbustes,
  • Tronçonner et bruler les troncs d’arbres,
  • Labourer le sol à une profondeur de 20 à 30 cm ou former des billons. Cette étape peut se faire manuellement ou mécaniquement. Le labour ou la formation des billons est important en culture du manioc car elle favorise un bon développement des racines et des tubercules.
  • Apporter de la fumure organique (fientes ou compost) à raison d’environ 5 tonnes par hectare après le labour ou la formation des billons.

Il est important de prévoir une barrière contre les ravageurs (rats, hérissons) pendant cette phase.

II.3.Choix et préparation du matériel végétal

Le choix des boutures de manioc doit se faire en fonction des critères ci-après :

  • La disponibilité : Le producteur devra choisir la meilleure des variétés recommandées dans son environnement (Pays) ;
  • L’objectif de production : Le choix de la variété à cultiver doit être guidé par l’objectif de production. Les variétés de manioc destinées à la consommation directe n’ont pas les mêmes propriétés que les variétés de manioc destinées à la transformation par exemple.
  • Le rendement à l’hectare ;
  • La résistance aux maladies ;
  • L’état sanitaire des boutures : Il est important de sélectionner les boutures saines afin de limiter l’apparition et la propagation des maladies.
  • Une bouture de manioc doit avoir une taille d’environ 30 cm et porter environ 5 nœuds.

Les boutures de manioc peuvent être traitée de manière non-chimique en utilisant la cendre. Ces boutures doivent être trempées dans une solution préalablement préparée (50 poignées de mains de cendre pour 10 litres d’eau), puis séchées par la suite. Cette opération a pour but de protéger les 2 extrémités ouvertes des boutures contre les attaques des pestes (champignons, insectes…). En cas d’indisponibilité de la cendre, une solution composée d’un mélange d’insecticide, fongicide et nématicide pourrait être utilisée.

Une fois les boutures de manioc traitées, elles doivent être mises dans les sacs afin de stimuler la prégermination.

II.4. Planting

L’écartement recommandé entre les plants de manioc est de 1 m entre les rangées et 1 m sur la ligne, soit pour une densité de 10000 plants/hectare.

La bouture de manioc doit être mise en terre de façon oblique (1/3 enterré dans le sol et 2/3 hors du sol), et pendant cette opération il faut s’assurer que la partie apicale soit orientée vers le haut.

II.5. Entretien

II.5.1. Le Replanting

Cette opération consiste à remplacer les plants malades ou les plants qui n’ont pas poussé. Afin de faciliter le replanting et d’éviter les écarts d’âge entre les plants initiaux et les plants replanté, il est recommandé de mettre en place une parcelle de réserve d’une dimension d’environ 10 m × 10 m et avec un écartement de 50 cm × 50 cm entre les plants juste à coté du site principal au moment du planting.

II.5.2. Le désherbage

Le désherbage peut se faire manuellement ou à l’aide d’un herbicide. Le sarclage se fera selon le besoin. En cas de labour, il faut procéder au butage 2 mois après le planting.

II.5.3. Fertilisation

La première fertilisation est l’apport en fumure organique qui intervient au moment de la préparation du sol.

Un apport en engrais minéral NPK peut être fait un mois après le planting à raison de 300 kg par hectare. Cet engrais minéral granulé peut être associé avec un biostimulant.

II.5.4. Protection contre les pestes

La culture du manioc est menacée par toute une série de pestes parmi lesquelles :

II.5.4.1. La mosaïque

Elle est causée par un virus. Elle se manifeste par l’apparition des tâches sur les feuilles et impacte le développement des tubercules. La lutte contre la mosaïque se fait à travers les pratiques suivantes :

  • Le choix des variétés améliorées résistantes ;
  • Le choix des boutures de manioc saines ;
  • La destruction des plants malades hors du site en les brulant ;

II.5.4.2. Les maladies fongiques

Les maladies fongiques s’attaquent aux feuilles de manioc, et réduisent la capacité des plants à réaliser la photosynthèse. Ces maladies se manifestent par l’apparition des tâches sur les feuilles. La lutte contre les maladies fongiques passe par la sélection des variétés résistantes, la destruction des plants malades hors du sites, le traitement du matériel végétal, …

II.5.4.3. Les ravageurs

Les rongeurs tels que les rats et les hérissons cassent les tiges et consomment les tubercules de manioc. La lutte contre les rongeurs peut se faire en installant une barrière autour du site et en installant des pièges sur le site.

D’autres ravageurs tels que les criquets et les cochenilles farineuses s’attaquent aux feuilles de manioc.

II.6. Récolte et gestion post-récolte

Le manioc se récolte environ 12 mois après le planting. L’un des indices qui montrent que les plants sont matures est le jaunissement des feuilles. Avec les variétés de manioc améliorées  à fort potentiel de rendement, il est possible d’obtenir  un rendement  d un  hectare de manioc entre 30 et 40 tonnes de tubercules à l’hectare.

La conservation des tubercules de manioc après la récolte est très difficile, c’est la raison pour laquelle il est conseillé d’avoir un marché pour l’écoulement avant de produire ou encore de les conserver dans le sol et de ne les récolter qu’en cas de besoin.

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